mardi 12 juin 2012

Thérapie cognitive


Benjamin Schoendorff  nous dit ceci :

"La thérapie cognitive marche, mais pas pour les raisons qu'elle croit, à savoir, c'est la distance qu'elle permet de créer d'avec les pensées dépressogènes qui serait thérapeutique, plus que leur remise en cause ou la mise en évidence des distorsions cognitives. La pleine conscience est une des méthodes les plus efficaces de créer cette distance en apprenant à observer ses pensées comme des pensées et à rester dans le moment présent sans se laisser accrocher par les jugements et les impulsions de ce que les maitres bouddhiques appellent 'notre esprit de signe'."    



Le problème de certains psys imprégnés par le bouddhisme, c'est qu'ils sont exclusifs plutôt qu'inclusifs. Pourquoi ne pourrait-on  devenir moins anxieux ou déprimé grâce à la thérapie cognitive et notamment pour les raisons qu’elle croit? À savoir, grâce à la discussion socratique des pensées et le repérage des pensées dysfonctionnelles  (technique de la flèche descendante), ces techniques ayant été d’ailleurs largement validées.
La mise à distance de ses pensées dysfonctionnelles par "la pleine conscience", je veux bien, mais si " la pleine conscience ", c’est observer ses pensées sans les juger alors qu’est-ce qui empêchera ces mêmes pensées de revenir et de diriger notre vie si on les considère toujours comme valides ? C’est bien tout le problème, non ? Donc sans modification cognitive, il ne peut y avoir aucun progrès. Et c’est bien pour cela que " la pleine conscience ", à elle seule, ne peut être considérée sérieusement comme une thérapie.





  

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