samedi 16 mars 2013

Vivre l'instant présent.



Je ne résiste pas à reproduire ici ce texte d’un ami "lointain"que j’apprécie beaucoup , Loïc Talmon.


"Malgré son apparente simplicité, l'invitation à vivre l'instant présent n'est pas chose aisée pour la plupart d'entre nous. Considérons l'une de nos journées : nous passons l'essentiel de notre temps à ressasser le passé, sur le mode du regret, ou à imaginer l'avenir, sur le mode de l'attente. Et le temps restant, nous nous empêtrons dans nos préjugés. Bref, nous consacrons la majeure partie de notre énergie à des illusions : en effet, le passé n'existe plus, tandis que l'avenir n'existe pas encore ; quant aux préjugés, ils constituent le plus sûr moyen de se masquer la complexité du réel. Vivre l'instant présent consiste en l'attitude résolument inverse, soit l'acceptation de tout ce qui se présente, en soi et autour de soi, le "bon" comme le "mauvais", sans rien planquer sous le tapis. C'est dire si le "carpe diem" cher à Horace a été sacrifié aujourd'hui sur l'autel du consumérisme : à suivre les publicitaires, vivre l'instant présent équivaudrait à expérimenter un orgasme permanent. Or dans la réalité, l'instant présent n'est pas forcément plaisant, loin de là. Mais vivre ici et maintenant, c'est coller au plus près de ce qui est, en laissant toutes les émotions négatives liées à notre représentation du passé ou de l'avenir au vestiaire. Certes, me direz-vous, mais si l'instant présent ne contient rien de satisfaisant, n'est-il pas préférable de trouver refuge dans nos souvenirs ou de puiser quelques espérance dans nos projets ? Dangereuse illusion, vous répondrai-je : la fuite ne résout rien et lorsque vous serez revenu de votre évasion en esprit, vos problèmes seront toujours là. Pour autant, il ne s'agit pas non plus de ruminer sans cesse nos problèmes : vivre dans l'instant présent, c'est d'abord être pragmatique. Ainsi, face à une difficulté, soit vous pouvez faire quelque chose et vous décidez de la faire, tout de suite ou à une date prévue par vos soins, soit vous ne pouvez rien y faire et vous avez tout intérêt à avaler la pilule amère sans délai. En procédant de la sorte, vous en viendrez à la conclusion quelque peu inattendue que la réalité de l'instant présent ne saurait être, en elle-même, problématique : il s'y déploie seulement des situations soit dont il faut s'occuper sur le moment, soit qu'il faut laisser telles quelles, en les acceptant comme faisant partie de l'être-là du moment jusqu'à ce qu'elles changent ou que vous puissiez vous en occuper pour de bon. Finalement, vivre l'instant présent, c'est aussi s'ouvrir à la beauté du monde, à tous ces détails auxquels nous ne prêtons pas attention dans la course effrénée de notre mode de vie : c'est le sourire d'un inconnu, le doux bruit de la pluie qui tombe, ou encore le ciel étoilé, un soir d'été.

Pour conjuguer votre vie au présent :

- L'attitude juste. Nous avons souvent tendance à bloquer notre respiration et à nous crisper pour échapper à l'instant présent. Apprenez comment ne pas vous relaxer* et ajuster votre posture en situation.

- Une chose après l'autre. L'accélération des échanges dans toutes les sphères de notre existence nous conduit à vouloir tout faire en même temps. Mais vous ne pouvez jamais faire qu'une seule chose à la fois. Concentrez-vous sur la tâche à accomplir, sans vous disperser.

- Le point à la ligne. Beaucoup d'entre nous conçoivent le temps comme une ligne allant du passé vers l'avenir, l'instant présent se réduisant à un passage sans intérêt. Et c'est ainsi que l'on passe à côté de la vie, qui n'existe jamais qu'ici et maintenant. Votre passé n'existe plus que par l'évocation de vos souvenirs, évocation que vous pouvez faire dans l'instant présent pour ne pas refaire les mêmes erreurs, mais qui ne doit pas vous distraire du réel. Quant à l'avenir, s'il est utile d'en préparer certaines échéances, il n'existe pas encore et ne doit donc pas non plus vous détourner de ce qui est là. En définitive, le présent est le seul moment que vous pouvez contrôler, il est le point focal de votre existence.

- Sentez le parfum des roses. Pris dans le tourbillon de la vie moderne, nous oublions de profiter des choses les plus simples, qui se donnent à nous sur le moment. Comme le disait Fritz Perls, le fondateur de la gestalt-thérapie, il est bénéfique de "perdre la tête" (les préoccupations de notre mental) pour "gagner les sens" (la réalité qui nous entoure)."


* Dans un autre texte, Loïc Talmon expliquait que s’il ne fallait pas être crispé, il ne fallait pas non plus croire que la relaxation était une panacée. C’est la juste attitude ou la juste tension qui prime. Je rajouterais, pour ma part, que le relâchement est par contre excellent pour accueillir le réel, la vie.

27 commentaires:

  1. Bonjour
    Merci pour votre réponse intéressante concernant le conte « le porteur d’eau ».
    Merci aussi pour ce texte sur « le moment présent ». Il contient beaucoup d’informations et de thèmes intéressants. Je vais réfléchir à commenter au fur et à mesure certaines phrases qui ont retenu mon attention.
    Mais, dors et déjà, je raconterai une anecdote « concrête » qui m’est venue à l’esprit en lisant ce texte et notamment le passage sur « s'ouvrir à la beauté du monde ».
    Cela fait plusieurs mois que je me suis sensibilisée à mieux apprécier l’instant présent. Et j’ai mis cela en pratique cet été lors d’une randonnée en montagne.
    A l’aller nous avions pris un téléphérique puis il y avait une montée à pied d’une heure plutôt difficile pour des non spécialistes des randonnées comme nous.
    Je ne me voyais pas faire le même chemin en descente que j’imaginai encore plus périlleux. En randonnée, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la montée est plus facile que la descente car on n’est pas attiré par la gravité pour tomber surtout quand c’est une pente raide.
    Alors nous avons demandé, une fois en haut du sommet (avec vue magnifique, quelle merveille !) s’il n’y avait pas un autre chemin plus facile pour descendre. On nous a dit que « oui », plus facile ( !!) mais plus long (en réalité, ça a duré 5 heures, "plus long" c'était durée multipliée par 5!).
    Pensant que c’était un chemin plus large et plus plat, j’ai préféré cette option (sans téléphérique).
    Quelle ne fût pas ma déception, ce chemin était très étroit quasiment aussi difficile que le premier, avec une descente très raide avec des cailloux, des racines et bien plus long !
    Au bout de quelques heures, en pleine souffrance de mes pieds et genoux, nous nous arrêtâmes faire une pause. De l’eau ruisselait des rochers, une eau pure, claire, lipide. Je fermai les yeux, au début tourmentée par ce qui restait à parcourir avec à chaque pas la peur de tomber. Et je décidai de savourer l’instant présent. Plus rien ne comptait que le bruit de l’eau, en pleine nature, loin de tout, au milieu de nulle part avec des paysages magnifiques. Quel moment magique !
    Le texte du blog parle du « doux bruit de la pluie qui tombe » et moi j’ai écouté le doux bruit de l’eau de montagne qui ruisselle sur les rochers.
    Avant de repartir marcher! Que de souffrances pour finir le chemin!J’ai eu du mal à marcher plusieurs jours ensuite, j’avais des hématomes sous les ongles des pieds et mal aux genoux. Heureusement que c’était la fin du séjour. On avait pourtant fait les jours précédents des marches en montagne moins dures et plus courtes qui s’étaient bien passées même si on n’est pas des spécialistes des ballades en montagne.
    Je retiens deux choses de cette anecdote : en voulant fuir la difficulté et en prenant un autre chemin apriori plus facile, j’ai vécu pire chemin. « ce que l’on fuit nous suit » !
    Au milieu de la difficulté, j’ai réussi quelques instants à faire le vide du négatif et de la peur de la suite du chemin pour apprécier l’instant présent en communion avec la nature, sa beauté, ses doux bruits…
    A bientôt de vous lire
    L……………….

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    1. J’ai lu avec attention votre récit et je pense que l’être humain est attiré par la découverte et la nouveauté mais que cet élan est plus ou moins contrebalancé par un désir de sécurité qui me semble naturel et sain.
      Ce n'est seulement que lorsque la prise de risque est faible voire inexistante et que la personne manifeste des signes d’anxiété évidents que l’on peut considérer cela comme pathologique. Or a vous lire, il semble bien que cette marche en montagne comportait des risques. Il est donc important de bien faire la distinction. En revanche, quand l’anxiété est pathologique, elle relève d’un manque de sécurité intérieure. C’est cela qu’il faut construire ou développer. Sinon, oui, l’enracinement dans l’instant présent peut en effet être une aide précieuse pour affronter ses peurs.

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    2. Merci pour votre réponse
      Pourriez-vous détailler s'il vous plait, en quoi,comment,sous quelle forme, selon votre point de vue, "l’enracinement dans l’instant présent peut en effet être une aide précieuse pour affronter ses peurs"?
      Comment une peur "enracinée" en nous peut-elle être vaincue par un autre "enracinement"?
      le moment présent serait-il un sécateur qui couperait les racines de la peur, qui ne serait donc plus alimentée en sève?
      Quel jardinier efficace, le moment présent!
      Les livres de jardinage indiquent qu'on doit tailler certains arbustes dans l'année mais pas n'importe quand et n'importe comment. Sinon c'est pire et c'est une souffrance supplémentaire pour l'arbuste.
      Et la peur, peut-on la "tailler" n'importe quand et n'importe comment?
      On ne peut peut-être pas savourer le moment présent à chaque instant, peut-être vaut-il mieux choisir le moment qui s'y prête le mieux( et la façon) pour apprécier ses saveurs?
      C'est comme si on adore le gâteau au chocolat, si on en mange tous les jours, toute la journée,il risque de perdre de sa saveur alors qu'en manger une fois de temps en temps, la saveur est décuplée.
      Et cette saveur décuplée décuple sans doute la force qu'a notre sécateur pour couper les racines de la peur...
      A moins que savourer l'instant présent à chaque instant (est-ce possible et souhaitable?)ne coupe à chaque instant ces racines de peur? J'en doute...
      Et puis, à dose raisonnable, la peur prévient le danger, il faut la laisser (re)pousser un peu, de même que l'arbuste, entre deux tailles, repousse un peu...
      Merci par avance et bonne soirée
      L............

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    3. Bonjour L.

      L’enracinement dans le présent, c’est être conscient de ce qui se passe. Pour moi, c’est l’équivalent du « recueillement ». Et ce terme évoque à la fois l’accueil de soi et du monde. De fait, si vous êtes dans l’observation du monde, vous n’êtes plus dans votre imaginaire à produire des pensées relatives à un avenir déplaisant ou dramatique. La peur se manifeste donc beaucoup moins.
      Et s’il arrive que parfois des peurs conditionnées surviennent, vous êtes conscient de leur apparition en vous et vous pouvez agir sur elles grâce à une stratégie de votre choix plutôt que de vous laisser envahir et qu’elles vous poussent à réagir de manière inopportune.

      Comme vous pouvez le remarquer, dans ma perspective, l’enracinement dans le présent n’implique pas qu’il soit toujours « savoureux ».

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  2. Bonsoir et merci.
    J'ai bien compris votre "perspective":L'enracinement dans le présent peut être de vivre un moment positif ou négatif, mais le vivre tel qu'il est.
    Mais on peut se poser la question, qu'est-ce-qui détend le plus?: vivre maintenant un moment négatif, le ruminer ou l'anticiper? dans les deux derniers cas c'est une vue de l'esprit puisque l'évènement est passé ou n'est pas encore venu. On se pince et ouf, ça n'est pas la réalité, comme quand on se reveille après un cauchemar, ouf, ce n'était qu'un cauchemar!
    Par contre, vivre et s'enraciner dans un moment négatif ne doit pas être agréable...et je me demande vraiment dans quelle mesure cela fait fuir une peur qui se présente. Auriez-vous un exemple?
    Auriez-vous aussi un exemple de "stratégie de choix" dont vous parlez dans votre réponse?
    Bonne soirée
    L.............

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  3. La présence à l’instant consiste à prendre conscience de tout ce qui arrive. S’il s’agit d’un moment désagréable, eh bien, vous vivez un moment désagréable. Et s’il ne vous est pas possible d’influer sur le cours des choses, vous ne pouvez faire autre chose que supporter la situation.
    Ce qui se manifeste en vous comme, par exemple, une peur qui survient ou un accès de colère fait partie de votre identité. Vous avez peur, vous êtes en colère ? Vous acceptez cela sans condition et en étant compatissant avec vous -même car c’est votre construction personnelle qui se manifeste. Certes, une autre personne que vous, dans la même situation, réagirait différemment mais vous n’êtes pas cette personne. Vous ne pouvez qu’accepter ce qui advient, c’est une condition nécessaire. Et je tiens à insister sur ce point car très souvent on n’accepte pas d’être ce que l’on est ou ce qui se manifeste en nous. C’est ainsi qu’on rajoute de la souffrance à la souffrance. Par exemple : en se mettant en colère parce qu’on a eu peur. Ou encore, en évitant systématiquement la peur, ce qui revient à avoir peur d’avoir peur, et de fait, décuple son pouvoir.
    Donc, il faut accepter ce qui se manifeste en nous mais tout en restant conscient de ses ressources personnelles et dans la maîtrise de soi. C’est ainsi qu’on peut mettre différentes stratégie en place. Elles sont diverses et dépendent de chacun. Nous en avons parlé, ce peut être imaginer autre chose que ce qui nous fait peur (quelque chose de plus réjouissant) ; on peut soumettre sa peur à un examen critique ; prendre deux ou trois grandes inspirations pour revenir au calme ; centrer son attention sur la situation avec la plus grande curiosité tout comme le ferait un scientifique (un scientifique qui étudie un phénomène, en général, n’a pas d’état d’âme).

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    1. Bonjour

      Merci pour votre réponse intéressante.
      Je reviendrais sur votre phrase :
      « Ou encore, en évitant systématiquement la peur, ce qui revient à avoir peur d’avoir peur, et de fait, décuple son pouvoir. »
      Pourriez-vous développer ce point sur « avoir peur d’avoir peur »?
      Si on essaie de côtoyer moins souvent une personne désagréable, on devrait être moins en situation désagréable. Votre phrase sous-entend que le simple fait d’éviter la situation (par peur d’avoir peur) décuple le pouvoir de la peur et donc de la personne…Mais quand on est face à cette personne, le moment présent n’est guère agréable et on préfère les moments présents agréables même si l’on est conscient que la vie c’est un mélange de moments agréables et desagréables…

      Cette phrase du texte« Ainsi, face à une difficulté, soit vous pouvez faire quelque chose et vous décidez de la faire, tout de suite ou à une date prévue par vos soins, soit vous ne pouvez rien y faire et vous avez tout intérêt à avaler la pilule amère sans délai. » me fait penser à un proverbe tibétain « Si un problème peut être résolu, ce n'est pas la peine d'être malheureux. Si un problème ne peut pas être résolu, être malheureux n'y changera rien. »
      Dans la phrase du texte il y a en plus la notion d’action immédiate ou différée mais planifiée pour résoudre le problème. Et si on hésite entre plusieurs solutions possibles à mettre en œuvre ? et que cette hésitation dure…
      Par contre, quant à « avaler la pilule amère sans délai », ça ne doit pas être facile et la digestion peut être difficile…ou salutaire ! c’est « l’acceptation » de ce qui est.
      Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de Pâques.
      A bientôt de vous lire
      L…………….

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    2. Bonjour L.

      Ce qui me semble important, c’est de ne pas sous-estimer nos évitements. Ils sont parfois très subtils. Je me souviens d’une anecdote au sujet de "la peur d’avoir peur" qui est un phénomène courant dans les troubles anxieux et plus particulièrement pour les phobies et les attaques de panique. Il s’agit d’une personne qui s’oppose à son thérapeute en lui disant que si l’exposition à la situation était réellement efficace, depuis le temps qu’il utilisait son véhicule pour se rendre à son travail, normalement, il ne devrait plus avoir d’angoisse à chaque fois qu’il emprunte le périphérique. Nullement décontenancé, le thérapeute va lui demander ce qu’il fait exactement dès lors qu’il l’emprunte. Son client lui explique alors qu’il se met sur la voie de droite et qu’il ralentit. Il précise aussi qu’il détache sa ceinture et qu’il ouvre la fenêtre car il a la désagréable sensation d’étouffer. Or par ces « micro-évitements », il entretient cette peur car il ne s’expose pas vraiment à la situation et aux sensations désagréables qui découle de la peur. En conséquence, la peur ne peut disparaitre.
      On peut penser que dans le cas de cette personne, la peur d’avoir peur était à la fois liée aux sensations désagréables de la peur (étouffement) et des conséquences qu’il imaginait (perte de conscience, perte de contrôle, l’accident, la mort).

      Maintenant, pour ce qui concerne votre peur particulière, il se peut que la meilleure solution soit, en effet, d’éviter le contact avec cette personne si vous la jugez « toxique ».

      « Si un problème ne peut pas être résolu, être malheureux n'y changera rien. »
      Oh à mon sens, ça va même bien au-delà. Car en adoptant cette perspective, normalement, on devrait totalement se détendre.

      Vous dites avoir plusieurs solutions possibles à mettre en œuvre et que vous hésitez. Eh bien, j’estime que c’est déjà beaucoup mieux que de n’en avoir aucune. Qu’est-ce qui vous empêche de les tester l’une après l’autre ?

      Merci, j’ai passé de bonnes fêtes de Pâques. Dommage que l’hiver s’éternise !

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    3. Bonsoir et merci pour votre réponse
      Je viens de lire dans un autre blog quelques lignes qui suggèrent de prendre la peur par la main et de faire le chemin avec elle et de constater qu’elle ne nous suit plus.
      Que pensez-vous de cette façon de considérer la peur ? et comment la mettre en pratique ? Comment prendre la peur par la main ?
      Si je retranscris cette façon de voir sur votre exemple pertinent de l’automobiliste, cela voudrait dire renoncer à ces microévitements qui conditionnent la peur. Monter dans la voiture et conduire avec la peur comme passager, comme prise en stop ! On discute de quelques banalités, du paysage avec elle puis on s’aperçoit ensuite que l’autostoppeur(se) ne répond plus à ces banalités parce qu’il/elle est descendu(e) sans qu’on s’en aperçoive !
      Qu’en pensez-vous ?
      Concernant votre « Dommage que l’hiver s’éternise ! », je comprends ! mais pour apprécier quand même l’instant présent, on peut tout de même apprécier le froid sec actuel (et le ciel bleu qui va avec, si rare ces derniers mois) ! il y a aussi les flambées d’hiver de poêles ou de cheminées qu’on peut encore faire! Et on appréciera d’autant plus le retour du printemps ! et le "parfum des roses" comme le dit le texte de votre blog ! Ne croyez-vous pas?
      A bientôt de vous lire
      L………………

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    4. Diable, c’est vous qui me demandez de vous éclaircir une métaphore !
      Cependant je m’aperçois que votre interprétation est juste. Il s’agit bien d’accueillir la peur malgré les pénibles sensations qui l’accompagne pour s’apercevoir au fil du temps qu’on s’y accommode et qu’elle perd de sa vigueur. C’est ce que l’on appelle l’habituation. Lorsqu’on cherche à lutter contre l’anxiété, il y a bien souvent un prix de souffrance à payer. Cela ne peut se résoudre magiquement par une simple opération de l’esprit. On ne peut donc faire l’économie de l’exposition à la situation qui nous trouble ce qui revient à supporter parfois des sensations très désagréables, pour ne pas dire « dégueulasses ».
      Mais pour compléter, ce que je peux vous dire, c’est que prendre « la peur par la main » m’a fait penser à un enfant que l’on tient par la main afin de le rassurer par notre présence. Or beaucoup de nos peurs on a voir avec notre passé lointain. Elles font partie de nous et nous nous sommes construits autour de ces peurs. Et c’est pourquoi certains psychologues en évoquant cela utilise une autre métaphore, celle de l’ « enfant intérieur ». L’idée, c’est que cet enfant qui réside en nous, il faut l’accueillir avec bienveillance, le rassurer et parfois aussi le motiver avec notre partie adulte tout comme vous le feriez dans la vie avec un enfant bien réel.
      Il se trouve que cette métaphore de « l’enfant intérieur » est l’une des rares que je trouve tout à fait judicieuse car c’est comme si nous avions effectivement plusieurs instance en nous, et notamment un côté enfant et un côté adulte. Pour ce qui concerne la peur, c’est l’adulte qui vient au secours de l’enfant mais dans d’autres occasions, ce sera l’inverse.
      Oui, pour le coup, c’est moi qui ai fait preuve d’un certain pessimisme au sujet de l’hiver. Vous avez tout à fait raison de voir le positif en toutes choses. Je constate que vous apprenez vite !

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    5. Bonsoir

      Oui, c’est vrai je vous ai demandé un point de vue sur une métaphore car je vous renvoie le compliment final de votre commentaire, vous aussi vous apprenez vite !

      Sinon votre phrase « Il se trouve que cette métaphore de « l’enfant intérieur » est l’une des rares que je trouve tout à fait judicieuse » laisse entendre que vous n’êtes par encore réconcilié avec les autres métaphores qui existent! Mais chacun ses goûts, je vous le concède !
      Mais parfois il faut gouter à d’autres bons petits plats, d’autres épices, d’autres saveurs pour étendre la palette de ses goûts et pourquoi pas concocter une super nouvelle recette de cuisine avec ces nouveautés! Ca change ! ça fait une cuisine variée !

      Par ailleurs je n’ai pas bien compris votre phrase « Pour ce qui concerne la peur, c’est l’adulte qui vient au secours de l’enfant mais dans d’autres occasions, ce sera l’inverse. », pourriez-vous expliciter et développer s’il vous plait avec exemples ? dans quels cas les choses s’inversent-elles ?

      Pour revenir sur le texte du blog, il est écrit « En définitive, le présent est le seul moment que vous pouvez contrôler » : peut-on vraiment contrôler le présent ? On peut juste contrôler la façon de le percevoir (et encore !) mais souvent ce qui se passe ne dépend pas toujours de nous ! Alors qu’on aimerait bien tout maitriser ! Comment arriver à se laisser guider par le courant de l’eau de la rivière plutôt que de nager dans une direction qui nous épuise mais qu’on a l’impression de contrôler ? J’avais lu que la meilleure façon de flotter sur l’eau quand on est entrainé malgré nous vers le large, c’est de « faire la planche » se laisser dériver et attendre les secours. Ca dépense moins d’énergie perdue à s’épuiser à nager et on flotte bien.

      Récemment à la piscine c’est amusant, entre des longueurs de dos crawlé, j’ai fait la planche et j’ai trouvé ça agréable, me laisser porter par l’eau ! Ca serait bien que je me laisse porter par la vie de la même façon!
      Et vous, vous laissez-vous porter par la vie ? Avez-vous déjà fait la planche en piscine ou à la mer en vous laissant porter par l’eau et le courant? Si oui, avec quel ressenti ?

      Merci, bonne soirée et à bientôt de vous lire
      L………………..

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    6. >>>> Je ne suis pas contre la nouveauté mais je reconnais éprouver certaine réticences en ce qui concerne les métaphores. Je les trouve souvent absconses ce qui nécessite des recherches et des explications pour les comprendre. D’un autre côté, c’est vrai, une image peut parfois vous aider rapidement à saisir de quoi il retourne. En fait, par le passé, je me suis beaucoup intéressé à la littérature zen et elles y sont tellement abondantes et interprétables qu’on ne sait plus de quoi on parle. Sans doute est-ce de là que vient ma défiance.

      "Par ailleurs je n’ai pas bien compris votre phrase « Pour ce qui concerne la peur, c’est l’adulte qui vient au secours de l’enfant mais dans d’autres occasions, ce sera l’inverse. », pourriez-vous expliciter et développer s’il vous plait avec exemples ? dans quels cas les choses s’inversent-elles ?"

      >>>> L’enfant au secours de l’adulte, c’est par exemple son insouciance, sa curiosité, sa capacité à s’amuser...



      >>>> Pour revenir sur le texte du blog, il est écrit « En définitive, le présent est le seul moment que vous pouvez contrôler » : peut-on vraiment contrôler le présent ? On peut juste contrôler la façon de le percevoir (et encore !) mais souvent ce qui se passe ne dépend pas toujours de nous ! Alors qu’on aimerait bien tout maitriser ! Comment arriver à se laisser guider par le courant de l’eau de la rivière plutôt que de nager dans une direction qui nous épuise mais qu’on a l’impression de contrôler ? J’avais lu que la meilleure façon de flotter sur l’eau quand on est entrainé malgré nous vers le large, c’est de « faire la planche » se laisser dériver et attendre les secours. Ca dépense moins d’énergie perdue à s’épuiser à nager et on flotte bien.

      >>>> En fait, je pense qu’il ne s’agit ni de dériver ni de lutter contre le courant. C’est la voie médiane qu’il faut utiliser. Si vous décider de franchir une rivière à la nage, pour atteindre l’autre rive, il faut utiliser le courant. Ce qui implique qu’il vous faut viser un endroit sur la rive opposée mais quelque peu plus bas que le niveau dont vous êtes partie.



      "Récemment à la piscine c’est amusant, entre des longueurs de dos crawlé, j’ai fait la planche et j’ai trouvé ça agréable, me laisser porter par l’eau ! Ca serait bien que je me laisse porter par la vie de la même façon!"

      Si vous ne croyez pas en l’existence de votre ange gardien ou de votre bonne étoile, vous avez toujours la possibilité de développer en vous un fort sentiment d’efficacité personnelle pour que votre vœu se réalise.


      "Et vous, vous laissez-vous porter par la vie ? Avez-vous déjà fait la planche en piscine ou à la mer en vous laissant porter par l’eau et le courant? Si oui, avec quel ressenti ?"

      Il se trouve que je suis un piètre nageur mais, oui, cela m’est déjà arrivé dans d’autres circonstances. Et je pense que chacun de nous peut ressentir ce que le psychologue Csikszentmihalyi appelle le « flow ». C’est une expérience très agréable mais plutôt difficile décrire.

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    7. Bonjour et merci
      J'ai trouvé bien votre explication sur la voie médiane sur la rivière.
      Par contre, je n'ai pas bien compris ce que vous vouliez dire par "Si vous ne croyez pas en l’existence de votre ange gardien ou de votre bonne étoile, vous avez toujours la possibilité de développer en vous un fort sentiment d’efficacité personnelle pour que votre vœu se réalise."
      Pourriez-vous préciser s'il vous plait?
      Concernant la phrase du blog "L'accélération des échanges dans toutes les sphères de notre existence nous conduit à vouloir tout faire en même temps", cela fait sans doute allusion aux nouvelles technologies qui permettent une communication rapide avec des réponses à donner dans l'instant. Quelle différence avec le courrier postal où les délais se comptent en jours et le pigeon voyageur d'antan! On est inondé d'informations. Les ados pianotent sans arrêt. Pourtant l'esprit a besoin de se reposer de temps en temps et d'ailleurs l'ennui est une façon de se ressourcer et/ou d'être plus créatif.
      Tout faire en même temps est épuisant, essayez-vous? y arrivez-vous?Etes-vous passionné des nouvelles technologies?

      Le revers de la médaille des nouvelles technologies, c'est que les gens passent d'une info à une autre, veulent tout tout de suite et la patience se perd...
      Il faut pourtant savoir attendre dans la vie.
      Et ne pas "zapper" les gens qu'on connait comme on zappe sur la télécommande pour changer de chaine télé. Comment arriver à regarder un programme télé en entier si on cherche toujours ailleurs sur les autres chaines s'il y a mieux?
      A la fin, c'est un patchwork de morceaux d'emissions...
      Comme le dit votre texte "Mais vous ne pouvez jamais faire qu'une seule chose à la fois. Concentrez-vous sur la tâche à accomplir, sans vous disperser."
      Que pensez-vous de tout cela?
      A bientôt de vous lire
      L................

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    8. « Bonjour et merci
      J'ai trouvé bien votre explication sur la voie médiane sur la rivière. »

      >>>> Vous m’en voyez satisfait.

      « Par contre, je n'ai pas bien compris ce que vous vouliez dire par "Si vous ne croyez pas en l’existence de votre ange gardien ou de votre bonne étoile, vous avez toujours la possibilité de développer en vous un fort sentiment d’efficacité personnelle pour que votre vœu se réalise."
      Pourriez-vous préciser s'il vous plait? »

      >>>> Vous aviez émis le désir de vous laisser porter par le courant. Outre une certaine maîtrise de soi, cela implique, à mon sens, d’être suffisamment confiant dans ses ressources personnelles. Et c’est pourquoi je me référais expressément aux travaux d’Albert Bandura sur le sentiment d’efficacité personnel.
      Vous avez un article de Jacques Lecomte qui pourrait vous intéresser et qui traite du sujet ici : http://www.psychologie-positive.net/IMG/pdf/SEP_2004_COPIE_FRANCE_Les_applications_du_sentiment_d_efficacite_personnelle_J-_Lecomte_.pdf

      Et si avez des questions sur ce thème, je reste à votre disposition.


      « Pourtant l'esprit a besoin de se reposer de temps en temps et d'ailleurs l'ennui est une façon de se ressourcer et/ou d'être plus créatif. »

      >>>> A mon tour de vous mettre à contribution. Pourriez-vous développer votre conception au sujet de l’ennui comme façon de se ressourcer et/ou d'être plus créatif ?

      « Tout faire en même temps est épuisant, essayez-vous? y arrivez-vous? »

      >>>> Non, je fais une chose après l’autre. D’ailleurs il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que c’est ainsi qu’on est le plus efficace.

      « Etes-vous passionné des nouvelles technologies? »

      Absolument pas. Mais j’essaie de me tenir un peu informé ne serait-ce que pour ne pas passer à côté de quelque chose qui pourrait m’intéresser. Internet, par exemple, est une source extraordinaire d’informations dont j’aurais bien du mal à me passer aujourd’hui.

      « Le revers de la médaille des nouvelles technologies, c'est que les gens passent d'une info à une autre, veulent tout tout de suite et la patience se perd...
      Il faut pourtant savoir attendre dans la vie.
      Et ne pas "zapper" les gens qu'on connait comme on zappe sur la télécommande pour changer de chaine télé. Comment arriver à regarder un programme télé en entier si on cherche toujours ailleurs sur les autres chaines s'il y a mieux?
      A la fin, c'est un patchwork de morceaux d'emissions...
      Comme le dit votre texte "Mais vous ne pouvez jamais faire qu'une seule chose à la fois. Concentrez-vous sur la tâche à accomplir, sans vous disperser."
      Que pensez-vous de tout cela? »

      >>>> Personnellement, j’y vois surtout la possibilité d’abrutir la masse et la rendre dépendante. Et je m’amuse à considérer que les jeunes des années 60 auraient certainement traité nos jeunes d’aujourd’hui de « vieux cons » face à leur frénésie consommatrice. Or rien n’oblique quiconque à suivre un mouvement quel qu’il soit. Il me semble qu’on peut en tirer cette loi éternelle : seuls les couillons se font couillonner pendant que les plus malins tirent leur épingle du jeu.

      « A bientôt de vous lire.
      L................ »

      >>>> Également.
      T.

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    9. Bonsoir commentaire en deux partie car plus de 4090 caractères!
      Bonjour T……………..(Thierry peut-être si je me fie à ce qui est écrit en haut à droite de votre blog)
      Merci pour vos réponses.
      J’essaierai de prendre le temps de parcourir le long document sur le lien hypertexte que vous avez indiqué.
      J’avais en effet émis l’idée de me laisser porter par le courant mais je crois que ça n’est pas pour moi. J’essaie de « maitriser » certaines situations et parfois c’est comme nager à contrecourant, c’est épuisant.
      Je crois que la juste mesure c’est votre idée de voie médiane « ni de dériver ni de lutter contre le courant » avec l’idée « d’utiliser le courant pour atteindre l’autre rive en visant un endroit plus bas. » : superbe image, bravo, j’ai trouvé ça très bien dit! Quel bon conseil imagé!
      « L’endroit plus bas »à viser serait-il de réduire, « mettre à un niveau plus bas », ce que nous voulons maitriser ?
      J’ai l’impression que si je mets ma vigilance à un niveau trop bas, je vais me faire happer par le courant et tomber dans des « rapides » à la verticale !
      J’ai lu que vous n’êtes pas pour pianoter sans arrêt avec les nouvelles technologies mais que vous appréciez la source d’informations qu’est internet. Je partage ce point de vue. Quand j’étais petite, il n’y avait pas internet et j’ai survécu ! Sans doute vous aussi.
      Cependant, internet permet aussi de communiquer et d'échanger des points de vue par exemple par l’intermédiaire des blogs ! c’est d’ailleurs une ouverture sur le monde ! Imaginez qu’il y ait des centaines de personnes qui déposent des commentaires sur votre blog ! Les jours n’auraient pas assez de 24 heures pour y répondre « un à la fois » ! Remarquez, dans certains blogs, les commentaires se limitent à un smiley (impossible sur votre blog, mode texte seulement !) ou « ç’était bien » ! Il n’y a pas grand-chose à répondre dans ce cas ! Mes commentaires sont un peu (!) plus longs!
      Concernant votre question sur l’ennui, je me suis posée la question de l’ennui quand mes enfants m’ont demandé à quoi servait l’ennui. Qu’ils préféraient avoir toujours quelquechose à faire et que même 5 minutes à rien faire, il fallait en faire quelquechose !
      J’ai lu des articles et j’ai vu qu’on devient créatif quand on s’ennuie. J’ai donné comme exemple à mes enfants que, quand j’étais petite, quand j’avais du temps libre, je fabriquais des meubles en cartons pour mes poupées Barbie, je leur faisais des vêtements en tissu (je vous laisse d’ailleurs imaginer le niveau de finition !). J’ai lu aussi que les ados ont besoin de s’ennuyer, d’ailleurs mon ainé « ado » commence à ressentir le besoin de ne rien faire . Curieusement, il me dit que le temps (et les années) passent trop vite et qu’il n’a pas le temps de faire tout ce qu’il voudrait (hors travail scolaire !) et pour apprécier le temps qui passe, il a besoin de moments où il ne fait rien et se contente de le regarder passer. Il a l’impression que ça passe plus lentement ainsi! Pour des ados, le fait de sortir de l’enfance leur fait prendre conscience du temps et des années qui ont passé. C’est une période de transition pleine de changements et pleine de questions.
      Je reviens à l’ennui, une prof de yoga avait comparé notre esprit à une boule remplie d’eau avec des flocons de (fausse !) neige (il y en a beaucoup dans les boutiques sur les lieux touristiques avec un monument au centre de la boule). Toute la journée, quand on fait plusieurs choses à la fois, c’est comme si on secouait la boule avec des flocons partout. L’eau est alors trouble. Elle disait qu’il faut parfois laisser les flocons se déposer par gravité en bas de la boule, c’est le repos de l’esprit, l’ennui ou une activité calme peut aider et contribuer à ce repos. L’eau devient alors limpide…comme nos idées ?
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  4. Suite du commentaire précédent
    Concernant la dernière phrase de votre commentaire, qui et comment sont-ils ceux que vous appelez les « plus malins pour tirer leur épingle du jeu » ?
    Par ailleurs, c’est vrai qu’il y a chez les jeunes une « frénésie consommatrice » d'internet,comme vous dites.
    Les jeunes des années 60 dont vous parlez ont connu la période dite « yé-yé », je n’ai pas connu cette période, je n’étais pas née dans les années 60 !
    Maintenant les sociologues appellent les jeunes nés dans les années 80 et 90, la génération « Y » car Y a la forme du fil du baladeur entre les oreilles… C’est la génération dite des « digital natives » qui ont grandi au même rythme que s’est développé internet et l’accès aux ordinateurs.
    La génération dite « X » est née dans les années 60 et 70! J’en fais partie et sans doute vous aussi d’ailleurs !
    Les analyses sociologiques et de comportement qu’on peut lire sur internet sur la génération « Y » et la différence avec la génération « X » sont très intéressantes et pertinentes. J’essaierai de faire un petit résumé dans un prochain commentaire et nous pourrons échanger des points de vue à ce sujet si cela vous en dit.
    J’espère que vous êtes arrivés au bout de la lecture de ce parchemin et que cela vous a intéressé!
    A bientôt de vous lire
    L……………………….

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    Réponses
    1. >>>> Oui, Thierry est mon prénom. L’article est un peu long mais il est fort intéressant et il a l’avantage de résumer un ouvrage d’environ 8oo pages grand format (le travail d’une vie) et fort couteux. De plus, il se trouve que j’ai eu un peu de chance dans mes recherches car normalement cet article est payant. Vous n’êtes pas obligé de tout lire mais au moins la présentation de la théorie et son application dans un des champs qui vous intéresse. Car vous avez le choix : éducation-enseignement, travail, psychothérapie.

      « L’endroit plus bas »à viser serait-il de réduire, « mettre à un niveau plus bas », ce que nous voulons maitriser ? »

      >>>> Oui, il s’agit parfois de revoir nos prétentions à la baisse et de se fixer un objectif plus raisonnable. Pour reprendre l’exemple de votre belle-mère, vous ne pourrez certes pas la changer radicalement, en revanche, vous pouvez certainement la manipuler subtilement ou l’influencer pour qu’elle modifie son comportement.
      J’en profite pour revenir sur ceci : vous avez dit que vous étiez la seule "pièce rapportée (comme elle dit) qui ait tenu » alors que ce n’était pas le cas de ses autres enfants. Là, je considère que vous oubliez la responsabilité des pièces rapportées et de leurs conjoints dans ces ruptures et qu’à l’inverse vous accordez un trop grand pouvoir d’influence à votre belle-mère. Si un couple est harmonieux et que les personnes s’aiment pourquoi voudriez-vous qu’il se brise ?

      « J’ai l’impression que si je mets ma vigilance à un niveau trop bas, je vais me faire happer par le courant et tomber dans des « rapides » à la verticale ! »

      >>>> Quel magnifique scénario catastrophe, vous avez raté votre vocation de cinéaste !
      Un peu plus sérieusement : ici, c’est vous qui vous vous influencez vous-même avec votre film imaginaire catastrophique. Mais vous invitez également autrui à prendre la situation en main s’il perçoit votre trouble. Et il ne s’agit pas d’être dans l’hypervigilance ni dans l’endormissement, car à mon sens, ni l’une ni l’autre ne convienne pour produire une réponse pertinente. Là, encore, favorisez la voie moyenne : une attention souple et calme et une attitude sûre de vous-même (sentiment d’efficacité personnelle) serait plus propice à vous faire découvrir des solutions adaptées.


      « Imaginez qu’il y ait des centaines de personnes qui déposent des commentaires sur votre blog ! »

      >>>> En effet, ce serait impossible à gérer. Mais, à vrai dire, je n’y crois guère et puis je ne fais pas ce qu’il faut pour.

      >>>> Je suis d’accord avec votre analyse. Le ralentissement de nos activités apaise non seulement le corps mais aussi l’esprit. En cette occasion, nous pouvons devenir plus conscient et apprécier ce « rien du tout » qu’est le présent. Mais pour ce qui concerne l’ennui, il me semble que c’est une insatisfaction et une tension et que nous ne sommes pas dans cette savouration subtile de l’instant pour reprendre cette idée qui vous est chère.

      « Les analyses sociologiques et de comportement qu’on peut lire sur internet sur la génération « Y » et la différence avec la génération « X » sont très intéressantes et pertinentes. J’essaierai de faire un petit résumé dans un prochain commentaire et nous pourrons échanger des points de vue à ce sujet si cela vous en dit. »

      >>>> Je n’en avais pas connaissance et cela peut m’intéresser. D’ailleurs pour répondre à votre question sur « les plus malins », la connaissance des mécanismes individuels (communément appelée psychologie) est certes importante mais tout autant que celle des fils sociaux. Comprendre tous ces mécanismes et poser un regard critique sur notre société peut donc nous permettre de faire partie de ces « plus malins » et « tirer son épingle du jeu ».

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    2. Bonsoir Thierry

      Merci pour votre réponse toujours aussi intéressante à lire que les précédentes
      J’ai relu plusieurs fois votre passage sur « les pièces rapportées » et il est surement vrai qu’il devait y avoir d’autres problèmes internes dans les couples qui se sont séparés mais l’huile sur le feu qu’elle a jeté n’a rien arrangé. L’une des pièces rapportées m’avait dit que « c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Vous devez donc avoir vu juste. Mais comment se fait-il que mon vase n’ait pas débordé ? J’ai souvent l’impression que ma coupe est pleine de ses intrigues ! Il doit y avoir des fondations solides dans mon couple pour résister aux tempêtes…

      Oui j’aurais peut-être pu être cinéaste ! J’avoue que les « rapides » c’était un peu exagéré mais je voulais dire que je ne voulais par revenir au temps de la "reine-mère" en baissant la garde. Et revenir tant d’années en arrière me ferait l’effet d’une chute dans de rapides après tant de difficultés à poser des limites.

      En tout cas, je trouve vos conseils mesurés, pondérés, toujours remplis de sagesse. Vous n’écrivez pas dans le vide ! Je lis avec attention vos réponses ! Je ne sais pas d’où vous avez cette expérience de sagesse mais c’est appréciable à lire !

      J’ai trouvé très bien aussi votre passage sur « la voie moyenne : une attention souple et calme et une attitude sûre de vous-même (sentiment d’efficacité personnelle) serait plus propice à vous faire découvrir des solutions adaptées. » C’est en effet cette voie que je cherche à trouver. Mais comment y parvenir ?
      J’ai trouvé cette citation de Mark Twain adaptée à ma problématique « On ne se débarrasse pas d'une habitude en la flanquant par la fenêtre ;il faut lui faire descendre l'escalier marche par marche »
      Je crois que j’essaie de faire descendre l’escalier à mon manque de confiance en moi (face à ce problème) marche par marche. Parfois j’ai l’impression de remonter l’escalier puis je redescends. Je n’ai pas encore fini de descendre l’escalier. J’aurais tant voulu le descendre vite…

      Concernant les différences entre les générations X, Y et C (Z), cela vous conviendrait-il si je vous mets des liens hypertextes sur internet avec des analyses professionnelles et sociologiques des différences de comportement ou vous préférez que j’écrive moi-même une petite synthèse?

      Merci et A bientôt de vous lire
      L………….

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    3. Bonjour L.

      >>>> Plusieurs choses : Il est clair que vous avez des atouts dans votre couple mais aussi que, depuis tout ce temps, vous avez certainement à votre disposition une foule d’informations sur le comportement votre belle-mère. Alors même si elle à un certain talent pour manipuler les gens, vous pouvez déjouer ses « tours ». Dans la majorité des cas, les personnes manipulatrices ne font pas cela consciemment et se cantonnent aux mêmes stratégies car ce ne sont pas de vrais professionnels de l’influence. Certaines personnes sont dans la plainte, d’autres font preuve d’autorité et cherche à rabaisser autrui, certaines usent de leur charme, etc…
      Essayez de percer à jour sa ou ses stratégies personnelles. Vous pourriez, par exemple, commencer par déceler comment elle s’y prenait pour « jeter de l’huile sur le feu ». Et si elle tente de vous manipuler au téléphone notez sa façon de procéder (vous pouvez, pour vous y aider, enregistrer la conversation). Si cette personne n’est pas consciente de sa façon de faire, en revanche, vous vous devez l’être. Mais surtout prenez cela comme un jeu ou un sujet d’étude intéressant, et le temps d’y réfléchir à tête reposée. Ensuite, vous devriez être non seulement capable d’imaginer une réponse efficace, mais aussi de repérer très vite si elle tente de vous manipuler ou non. À terme, cela devrait vous aider grandement à augmenter votre confiance en vous face à cette personne.

      « En tout cas, je trouve vos conseils mesurés, pondérés, toujours remplis de sagesse. Vous n’écrivez pas dans le vide ! Je lis avec attention vos réponses ! Je ne sais pas d’où vous avez cette expérience de sagesse mais c’est appréciable à lire ! »

      Merci, pour ce compliment qui me fait très plaisir. Je vais vous dire mon petit secret : tout tient au fait que je suis un passionné. Je n’hésite pas à m’informer, à poser des questions aux experts quand j’en ai la possibilité (lors de conférences, par exemple). Et puis, il y a bien sûr la pratique( qui vous en apprendra encore). La théorie, c’est très exaltant intellectuellement mais cela ne change pas votre vie et elle s’oublie vite. La meilleure façon de l’intégrer, de pas l’oublier, c’est de la mettre en application dans votre existence.
      Et notez bien ceci : aujourd’hui, vous avez peut-être le sentiment que votre belle-mère à tendance à prendre l’ascendant sur vous. Mais, vous aussi, si vous mettez les moyens, vous pouvez devenir experte dans un domaine. Et si vous décidez de devenir, par exemple, dans le champ de la manipulation, la tendance va alors s’inverser : c’est votre belle-mère qui va se méfier de vous !

      « J’ai trouvé très bien aussi votre passage sur « la voie moyenne : une attention souple et calme et une attitude sûre de vous-même (sentiment d’efficacité personnelle) serait plus propice à vous faire découvrir des solutions adaptées. » C’est en effet cette voie que je cherche à trouver. Mais comment y parvenir ? »

      >>>> Je pense vous avoir donné quelques pistes. Alors au risque de me répéter, je vous répondrai : la pratique !

      « Je crois que j’essaie de faire descendre l’escalier à mon manque de confiance en moi (face à ce problème) marche par marche. Parfois j’ai l’impression de remonter l’escalier puis je redescends. Je n’ai pas encore fini de descendre l’escalier. J’aurais tant voulu le descendre vite… »

      >>>> Je comprends bien. Nous passons tous par là. Ce sont les lois de l’apprentissage, c’est tout. Mais vous aurez aussi de grandes satisfactions et la fierté d'avoir réussi et bossé dur pour cela.

      « Concernant les différences entre les générations X, Y et C (Z), cela vous conviendrait-il si je vous mets des liens hypertextes sur internet avec des analyses professionnelles et sociologiques des différences de comportement ou vous préférez que j’écrive moi-même une petite synthèse? »

      >>>>> Eh bien puisque j’ai le choix : les deux mon général ! J’aimerai assez une petite synthèse sur les choses qui vous ont parues les plus justes avec les liens qui correspondent.

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    4. Bonjour Thierry!

      Merci pour vos conseils

      Réponse en deux parties car plus de 4096 mots:
      1ère partie

      Pour répondre à votre question, j’ai bien cerné la façon dont elle s’y prend, ses phrases à double sens,…et je pense qu’elle sait que je sais. Mais je ne sais pas si elle mijote à l’avance ses phrases ou si ça lui vient naturellement. En tous cas, elle serait plutôt dans la plainte et l’autorité.

      Il y a une méfiance réciproque a priori, elle sait qu’elle ne peut pas me faire « avaler des couleuvres » et que je mets des limites. D’où la vigilance et l’anticipation dans lesquelles je dois être…mais je retiens votre idée d’ « attention souple et calme » moins consommatrice d’énergie.

      Mais elle essaie avec son fils, au risque de créer des disputes dans notre couple, peut lui importe du moment qu’elle obtient ce qu’elle veut. Tout dépend alors de la façon dont va réagir mon mari…Je pense qu’il voit aussi ses tactiques, il essaie parfois de les contourner subtilement mais pas toujours, parfois il penche de son côté, parfois du mien…Avec les années il penche un peu plus souvent du mien alors qu’avant c’était l’inverse mais c’est au cas par cas, je marche sur des œufs !

      Par ailleurs, en effet, comme vous dites, il y a la théorie dans les livres et la pratique. J’ai lu des livres sur les relations « belle-mères/belle-filles » mais aucun cas cité n’était vraiment le mien. Et puis, le jour où je suis face à elle (ou au téléphone) et que je dois donner une réponse rapidement, il n’y a pas de livre pour m’aider à portée de main et quand bien même, je n’aurais pas le temps de le feuilleter! Je ne peux compter que sur moi-même. Mais en tenant compte des bons conseils reçus!!

      Par contre, les livres sur le sujet, ou les articles, m’ont montré que c’est un problème répandu et vieux comme le monde, que je suis loin d’être la seule et que dans certains cas, c’est pire !

      J’ai conscience que par rapport à tous les problèmes qui existent dans le monde (santé, chômage, …), le mien peut paraitre secondaire mais pour moi c’est important. Je trouve que je leur donne trop d’importance dans ma tête (à ce problème et à ma belle-mère) mais c’est plus fort que moi. C’est comme si cette croix à porter m’avait laissé des plaies à vif qui se ravivent à la moindre gouttelette d’acidité reçue…Il faudrait que j’arrive à refermer ces plaies, les gouttelettes acides n’y feraient plus rien. Pardonner ? Difficile, une vingtaine d’années c’est long et ce n’est pas fini. Oublier ? je n’y arrive pas, j'arrive tout de même à « mettre en veilleuse » le passé dans un coin de mon cerveau…mais la mémoire me revient si on la réactive.

      Arrivez-vous à pardonner ? à oublier ? face aux personnes sources de soucis pour vous.

      J’ai bien aimé votre phrase «Ce sont les lois de l’apprentissage, c’est tout.. Mais vous aurez aussi de grandes satisfactions et la fierté d'avoir réussi et bossé dur pour cela. »

      Je bosse dur en effet pour atteindre la sérénité et une plus grande confiance en moi dans ce problème, j’ai réussi quelques étapes, il en reste encore à gravir. Vous avez raison, ces quelques étapes réussies, c’est déjà une satisfaction.
      Mais comment certaines personnes ne se rendent-elles pas compte de la souffrance qu’elles envoient ou en tirent-elles une satisfaction ? Pourquoi ne changent-elles pas ? Ne reçoivent-elles pas de leçons de vie elles aussi ? Pourquoi la leçon de vie n’est-elle que pour la personne qui traverse l’épreuve et pas pour celle qui la fait subir ?

      Mes enfants sont encore jeunes mais le jour où ils me présenteront leur future « moitié », je l’accueillerai du mieux que je peux, avec respect, discrétion…pour la paix des familles.

      Suite dans le commentaire suivant
      L...........

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    5. >>>> Il m’apparait que vous avez à faire à une personne manipulatrice qui ne se soucie pas des autres. Par ailleurs, me vous dites avoir cerné sa façon de procéder, ce ne serait donc pas de là que viennent vos difficultés avec cette personne.

      « Et puis, le jour où je suis face à elle (ou au téléphone) et que je dois donner une réponse rapidement, il n’y a pas de livre pour m’aider à portée de main et quand bien même, je n’aurais pas le temps de le feuilleter! Je ne peux compter que sur moi-même. Mais en tenant compte des bons conseils reçus!! »

      >>>> Non, non. Si cette personne vous fait une demande insistante, il faut lui imposer systématiquement un délai de réflexion. D’abord vous n’êtes pas obligée de rendre service à tout à tout le monde et tout le temps. D’autant plus s’il s’agit d’une personne que vous n’appréciez guère et qui de plus est une « pièce rapportée » ! (je reprends à dessein son argument car il est tout aussi valable pour ce qui vous concerne).
      Dans le cas où elle arriverait quand même à décrocher un accord de votre part et que vous avez eu l’impression de céder, n’hésitez pas à la rappeler et lui dire que vous avez réfléchi et que vous avez changé d’avis. Comprenez que ce n’est parce que vous êtes engagé à la hâte que vous ne pouvez-vous désengagez par la suite. Dans la vie jamais rien ne vous oblige absolument ! Ou si vous préférez, de temps en temps, laissez de côté les normes mais aussi les règles du savoir-vivre avec les personnes qui les transgressent.


      « J’ai conscience que par rapport à tous les problèmes qui existent dans le monde (santé, chômage, …), le mien peut paraitre secondaire mais pour moi c’est important. Je trouve que je leur donne trop d’importance dans ma tête (à ce problème et à ma belle-mère) mais c’est plus fort que moi. C’est comme si cette croix à porter m’avait laissé des plaies à vif qui se ravivent à la moindre gouttelette d’acidité reçue…Il faudrait que j’arrive à refermer ces plaies, les gouttelettes acides n’y feraient plus rien. Pardonner ? Difficile, une vingtaine d’années c’est long et ce n’est pas fini. Oublier ? je n’y arrive pas, j'arrive tout de même à « mettre en veilleuse » le passé dans un coin de mon cerveau…mais la mémoire me revient si on la réactive. »

      >>>> Je ne suis pas sûr de vous suivre. De mon côté, j’ai bien compris que c’était important pour vous. Et je trouve tout à fait légitime que vous souhaitiez régler ce « problème ». Pour ce que vous décrivez, je n’invoquerais pas seulement la mémoire. C’est la résultante de vingt années de conditionnement, il est donc normal qu’il y ait des « traces » et que des réactions automatiques se manifestent.

      La suite est plus bas.

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    6. « Arrivez-vous à pardonner ? à oublier ? face aux personnes sources de soucis pour vous. »

      >>>> Je fais clairement la distinction entre les personnes et leurs comportements. Je pardonne aux personnes. En revanche, je ne pardonne jamais les offenses que l’on m’a faites. Néanmoins je suis convaincu qu’il m’arrive d’en oublier certaines. Mais il y en a d’autres que je n’oublierai jamais et que d’ailleurs je n’ai nullement envie d’oublier. Et pour votre information, je précise que je le vis cela très bien.


      « J’ai bien aimé votre phrase «Ce sont les lois de l’apprentissage, c’est tout.. Mais vous aurez aussi de grandes satisfactions et la fierté d'avoir réussi et bossé dur pour cela. »

      >>>> J’en prends note. Merci.

      « Mais comment certaines personnes ne se rendent-elles pas compte de la souffrance qu’elles envoient ou en tirent-elles une satisfaction ? Pourquoi ne changent-elles pas ? Ne reçoivent-elles pas de leçons de vie elles aussi ? Pourquoi la leçon de vie n’est-elle que pour la personne qui traverse l’épreuve et pas pour celle qui la fait subir ? »

      >>>> Je vois au moins 3 raisons à cela :1) l’aveuglement dont parle Jésus « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23:34 ). 2) Vous avez des personnes qui jouissent du sentiment de puissance qu’il retire de la domination sur autrui. 3) Vous avez aussi l’égocentrisme : si l’autre n’existe pas pourquoi faudrait-il s’en préoccuper ?


      « Mes enfants sont encore jeunes mais le jour où ils me présenteront leur future « moitié », je l’accueillerai du mieux que je peux, avec respect, discrétion…pour la paix des familles. »

      >>>> Je n’en doute pas une seconde!

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    7. Bonjour Thierry et merci beaucoup pour ces deux longues réponses avec de précieux conseils.

      Concernant votre phrase "C’est la résultante de vingt années de conditionnement, il est donc normal qu’il y ait des « traces » et que des réactions automatiques se manifestent.", je pense qu'en effet il y a un "conditionnement". Un mot, une situation (présente ou à venir)qui me rappelle une situation difficile avec elle et malgré moi, je stresse intérieurement.
      Et même si ma volonté me demande de moins de stresser, c'est parfois plus fort que moi, ça semble comme vous dites "automatique".
      Quel est votre point de vue ce le "conditionnement"? (d'une vingtaine d'années dans mon cas).
      Comment se déconditionner selon vous? Quand ce sont des automatismes, comment les neutraliser?
      Bon, vous pensez à 100 % que je serai une gentille belle-mère avec les conjoints de mes enfants, que je saurai tirer les leçons de l'expérience!
      Quand vous dites que vous pardonnez les personnes et pas les offences, j'ai du mal à cerner la nuance? Pouvez-vous expliciter s'il vous plait?
      En pardonnant la personne qui vous a offencé, ne pardonnez-vous pas implicitement son offence?
      Merci et à bientôt de vous lire
      L..............

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    8. Bonjour L.

      Vingt ans, c’est long. Et on pourrait croire que cela ait tendance à impliquer que vous n’allez pas vous débarrasser de ce conditionnement aisément. Mais, en réalité, tout est possible. Imaginez un instant que votre belle-mère fasse une attaque cérébrale et que ses facultés intellectuelles en soient affectées. En imaginant toujours qu’elle continue ses tentatives de pression et de manipulation, vous la verrez venir de loin et vous pourrez facilement la contrer ou la remettre à sa place, d’autant plus si elle-même se sent amoindrie, en perte de confiance. Allons plus loin, imaginons maintenant qu’à l’issue d’une maladie neurologique elle change radicalement sa façon de se comporter. Votre conditionnement à l’égard de cette femme perdra toute crédibilité car vous ne vous sentirez plus en danger. De fait, il s’éteindra très rapidement. Mais plutôt que d’attendre que la faiblesse gagne votre belle-mère, je vous suggère de gagner vous-même en puissance, ce qui donnera le même résultat. Ce qu’il faut comprendre, c’est que vous êtes en partie responsable de la survivance de ce conditionnement car pour l’heure vous le croyez tout à fait légitime (votre belle-mère continue à représenter un danger pour vous.). Faites en sorte que cela ne soit plus le cas et l’affaire est faite !

      Sinon, pour vous répondre par ailleurs, vous pouvez aisément repérer vos réactions émotionnelles et vos réactions comportementales liées à votre conditionnement. Et lorsque vous les voyez apparaitre, il faut les modifier, produire autre chose que la réaction en chaine. Par exemple, lorsqu’une peur apparait, plutôt que de fuir le danger, il est souvent très efficace de se mettre en colère contre soi-même, de prendre cela comme un défi et affronter ce qui nous fout la trouille. Ou encore, faire comme si vous étiez atteinte d’un accès de folie passagère et choisir de vivre un moment d’intrépidité.

      Non, je vous l’ai dit, je fais clairement la distinction entre la personne et le comportement. Pour des raisons diverses, une personne peut être amenée à mal se comporter. Et il arrive à chacun de le faire. Mais nous ne nous réduisons pas à nos comportements. Et nous pouvons les changer. A quoi servirait la psychothérapie, sinon? C’est pour ces raisons que nous pouvons pardonner aux personnes. En revanche, un comportement impardonnable demeure un comportement impardonnable.
      Exemple : totalement à bout, un jour vous pétez les plombs et vous décidez d’égorger votre belle-mère. C’est un acte impardonnable. Mais, vous, vous l’êtes.

      Hé, ce n’est pas une incitation au meurtre, n’en profitez pas !

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  5. suite du commentaire du jour
    2ème partie:

    Par ailleurs, j’ai pris note de votre réponse pour les différences entre les générations X,Y et Z.

    Z c'est la génération née après 1996, entièrement dans les nouvelles technologies.

    Y ,née dans les années 80-90, a grandi en même temps que l'évolution des nouvelles technologies

    X , née dans les années 60-70, a grandi sans ces technologies et a du s'y adapter à 30-40 ans.

    Certains articles parlent aussi de la génération des "baby boomers" génération née dans les années 40,50.

    J’ai sélectionné plusieurs articles (presque une dizaine!) différents sur le sujet pour balayer la plupart des domaines (professionnels, familiaux, amicaux…). Je n’ai pas encore tout lu.

    Je pourrais dans un premier temps vous déposer en commentaire tous les liens hypertextes vers ces articles, ça vous donnerait le temps de les lire tranquillement, et qu’on échange ensuite dans les commentaires sur ce que chacun a retenu comme grandes lignes et si on les trouve pertinentes. Ça pourrait être pas mal, qu’en pensez-vous ?

    Ou bien, je pourrais aussi déposer un (ou deux) lien hypertexte à la fois par thème abordé (professionnel,autres...), ce serait plus court à lire et ce serait un thème ou un article discuté « à la fois » …

    A vous de choisir !

    En tous cas ça devrait être intéressant, par exemple j'ai même un article récent du philosophe et historien des sciences Michel Serres qui appelle la nouvelle génération "petite poucette" car elle a le pouce tout le temps sur le portable pour envoyer des SMS! Il est même remonté loin dans l'histoire pour comparer les comportements, cet article est très intéressant, ça fait réfléchir, peut-être commencerai-je par celui-là.

    Peut-être cela va-t-il éveiller en vous l’idée d’un nouvel article sur votre blog sur ce sujet!

    A bientôt de vous lire

    L……………….

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    1. Bonjour L.

      Si vous êtes d’accord, je pense que le mieux serait que vous me transfériez l’ensemble de vos liens et de vos documents, en utilisant ma boite mail : conscienceclaire@gmail.com . Ensuite, s’il y a des choses dont nous voulons discuter nous pourrions le faire au même endroit ou, si vous le souhaitez, je pourrais ouvrir une discussion sur le blog.

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