Benjamin Schoendorff nous dit ceci :
"La thérapie cognitive marche, mais pas pour les raisons
qu'elle croit, à savoir, c'est la distance qu'elle permet de créer d'avec les
pensées dépressogènes qui serait thérapeutique, plus que leur remise en cause
ou la mise en évidence des distorsions cognitives. La pleine conscience est une
des méthodes les plus efficaces de créer cette distance en apprenant à observer
ses pensées comme des pensées et à rester dans le moment présent sans se
laisser accrocher par les jugements et les impulsions de ce que les maitres bouddhiques appellent 'notre esprit de signe'."
Le problème de certains psys imprégnés par le bouddhisme,
c'est qu'ils sont exclusifs plutôt qu'inclusifs. Pourquoi ne pourrait-on devenir moins anxieux ou déprimé grâce à la
thérapie cognitive et notamment pour les raisons qu’elle croit? À savoir, grâce
à la discussion socratique des pensées et le repérage des pensées
dysfonctionnelles (technique de la flèche
descendante), ces techniques ayant été d’ailleurs largement validées.
La mise à distance de
ses pensées dysfonctionnelles par "la pleine conscience", je veux
bien, mais si " la pleine conscience ", c’est observer ses pensées
sans les juger alors qu’est-ce qui empêchera ces mêmes pensées de revenir et de
diriger notre vie si on les considère toujours comme valides ? C’est bien tout
le problème, non ? Donc sans modification cognitive, il ne peut y avoir aucun
progrès. Et c’est bien pour cela que " la pleine conscience ", à elle
seule, ne peut être considérée sérieusement comme une thérapie.
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